Il parle de faire un bébé, et j’ai la trouille pour notre vie de couple !

Un nouvel arrivant dans la famille n’est pas une décision facile à prendre. De grands bouleversements sont annoncés et il est tout à fait normal que l’inconnu provoque des frayeurs chez l’un ou l’autre membre du couple. 

La vie de couple est un équilibre fragile qu’il faut constamment recalibrer pour que chacun s’y sente bien et puisse profiter des bons moments. Seulement l’arrivée d’un bébé (d’une troisième personne, tout simplement) peut tout bouleverser. Ce n’est pas facile, mais il y a des moyens de démystifier l’idée…

Préparer les changements : en soi et autour de soi

Que vous soyez déjà enceinte ou que Monsieur en parle souvent — posant ainsi les jalons du changement d’esprit sur l’idée d’accueillir un bébé et de former une famille — la situation est aussi excitante que paralysante. Les paramètres de votre vie de couple vont changer et c’est parfois très angoissant.

Dans ce cas, commencez par en discuter calmement. À la manière d’un cours de français, posez-vous des questions, cherchez des réponses et pesez soigneusement le pour et le contre. Il est important de s’interroger sur le devenir de la vie de couple et de l’évolution de votre relation. D’autant qu’un bébé n’est pas un engagement à prendre à la légère. C’est un être humain qu’il faut accompagner durant toute une vie.

N’ayez pas peur de vous lancer, c’est une merveilleuse aventure… le tout est de bien la préparer, aussi bien pour vous, votre vie de couple et votre entourage. Ne restez pas seuls à gérer cette situation. Rencontrez d’autres parents, confiez vos craintes à vos parents ou autres personnes de confiance. Vous pouvez également poser vos questions en commentaires. Nous vous répondrons et vous rassurerons sur la vie de couple et l’arrivée d’un bébé.

Témoignage : Anne et Marius et leur vie de couple

Nous avons rencontré Anne et Marius à Strasbourg. Ils ont confié leur témoignage en tant que jeunes parents. À travers ces quelques heures d’échanges, ils ont pu mettre en lumière quelques difficultés qu’ils ont rencontrées dans leur vie de couple avant et après l’arrivée de bébé.

Bonjour, Anne, bonjour Marius. Tout d’abord, merci de nous recevoir chez vous. Vous vous êtes donc rencontrés sur internet (par le biais de notre site local pour célibataires : Celibest.com) et aujourd’hui, vous avez pris une grande décision : faire un bébé ! Racontez-nous un peu votre cheminement. 

Marius : Nous nous sommes effectivement rencontrés en ligne. Comme beaucoup de couples, nous étions débordés : entre le travail, les amis, les loisirs, il était impossible de trouver du temps pour chercher le grand amour. Nous avons naturellement porté notre choix sur Celibest, car c’est un de sites internet qui propose des rencontres en région. C’est bien plus facile de se rencontrer quand on vit l’un à côté de l’autre.

Anne : Oui, Strasbourg est une grande ville, nous aurions pu passer longtemps l’un à côté de l’autre sans nous voir. Et pourtant nous ne travaillions pas loin l’un de l’autre !

Vous êtes en couple depuis combien de temps ? Et quand avez-vous décidé de sauter le pas et de construire votre famille ?

Anne : Nous sommes ensemble depuis 3 ans. Nous avons fait des projets ensemble, nous sommes partis en vacances, nous avons rencontré nos familles respectives et nous avons profité de notre temps pour apprendre à nous connaître et surtout, nous avons voyagé. Nous sommes des amoureux des campings. Partir en sac à dos, presque à l’aventure, avec une carte, une destination et une grande envie de dépaysement, c’est tout ce qu’il nous faut pour de grandes vacances.

Marius : J’aimais particulièrement notre façon de vivre. Nous avons longtemps conservé chacun nos appartements et nos affaires de célibataire. Et puis, au détour d’une conversation, j’ai posé LA question. Anne a accepté la vie à deux. À 30 ans chacun, nous étions prêts à nous engager dans une relation sérieuse et surtout à construire notre vie de couple.

Anne : Après l’installation, nous avons vite vu qu’il nous était possible de vivre ensemble, car, soyons réalistes, ce n’est pas toujours possible pour un couple de se supporter lorsqu’ils vivent ensemble alors que la vie de couple avec « dodo séparé » fonctionne très bien. Au début, j’avais très peur de perdre mon intimité, de devoir tout partager et toujours me justifier. Mais ce n’était pas le cas. Nous avons posé nos règles et nous avons choisi de discuter de nos sentiments, nos exigences et notre façon de vivre. Ensuite, la question du bébé s’est présentée…

Marius : J’étais en train de regarder la télévision et je suis arrivé sur une émission sur la naissance et les bébés. J’avoue qu’en entendant parler les papas et les mamans, j’ai laissé échapper quelques larmes. En rentrant, Anne a vu une larme et elle a paniqué. Je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire, en lui disant que c’était à cause de l’émission. Et nous avons parlé de bébés. Elle ne se sentait pas prête… jusqu’à ce qu’elle tienne, quelques mois plus tard, son filleul dans ses bras !

Avez-vous eu des doutes pour votre vie de couple ? 

Anne : oui, chaque jour. Je me posais des milliers de questions à la seconde. Des questions à propos de mon corps, de la vision de Marius sur moi, de ma capacité à être maman, du travail, des loisirs, des voyages. Je ne voulais pas tout perdre.

Marius : notre arme a été la communication. Nous avons parlé de tous les sujets angoissants et de notre future organisation. Nous voulions conserver notre liberté tout en accueillant convenablement Élisa, notre petite fille.

Anne : heureusement, nous avons encore nos parents et ils sont d’accord pour garder la petite ponctuellement. Je crois qu’ils sont aussi heureux que nous d’agrandir la famille. Ma mère prend Élisa un samedi soir, par mois, pour que nous puissions être ensemble. Et sa mère (en désignant Marius) la prend deux mercredis par mois. Notre bébé dort beaucoup et du haut de ses 4 mois, elle est adorable. En même temps, elle a très vite fait ses nuits.

Parlez-nous des difficultés que vous avez rencontré dans votre vie de couple. 

Anne : outre mes sauts d’humeur, j’avais très peur de ne plus plaire à Marius et de détruire notre vie de couple. Mon corps changeait. Je m’arrondissais, moi, qui était si soucieuse de mes formes. Le médecin m’a conseillé de changer de sports et de préférer les sports doux. Mais il m’a bien précisé de ne pas arrêter le sport, car mon corps y était habitué. J’ai pu faire nos promenades en vélo assez loin dans la grossesse…

Marius : quand elle ne pouvait plus faire du vélo, je suis allé avec elle à la piscine et on a beaucoup nagé. Je ne voulais pas la laisser seule. Elle a été très affectée par la présence du bébé dans son ventre. Au fil des mois, nous avons dû adapter certaines activités. Anne était catastrophée de devoir renoncer à son marathon.

Anne : ah oui ! Marius a remplacé le marathon par une course en piscine. Il avait invité des amis et réservé la piscine pour me faire la surprise.

Marius : j’ai eu de la chance, une école a abandonné un créneau. J’ai alors sauté sur l’occasion. Quand j’ai expliqué pourquoi je faisais ça, la responsable de la piscine nous a offert un panier garni. En plus, un de nos amis journalistes à publier un article avec des photos sur son blog personnel. C’était génial. Un super souvenir !

Comment avez-vous décidé de vous organiser finalement après la venue de la petite Élisa ? 

Anne : Je vais reprendre mon travail à la fin du mois.

Marius : J’ai pris le congé parental pour m’occuper d’elle. Anne a plus d’intérêt à reprendre son boulot, car d’une part, elle gagne un peu plus que moi et d’autre part, elle est très active. Mon rôle de papa me convient très bien. Je peux organiser nos prochaines vacances. Nous avons décidé de partir « camper » avec la petite l’été prochain. Bon, nous irons dans un mobile home pour qu’elle puisse dormir dans un lit, mais les promenades en forêt et les visites des magnifiques lieux historiques et des musées, elle n’y coupera pas. C’est obligatoire pour vivre chez nous !

Anne : Je sens que ça va lui plaire. Elle adore déjà aller se promener dans le parc de l’Orangerie… elle dort dans la poussette.

Vous en voulez un deuxième ? 

Anne : non…

Marius : oui !

Notre discussion s’est achevée sur un éclat de rire et finalement Anne nous a confié qu’elle réfléchirait à la question, comme elle l’a fait pour la petite Élisa, mais qu’elle n’excluait pas totalement la possibilité d’avoir un second bébé.

Si comme Anne et Marius, vous souhaitez nous confier votre expérience sur un sujet de votre vie de couple, n’hésitez pas à nous contacter. C’est avec grand plaisir que nous vous proposerons une interview.